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Boulangers bénévoles © Jean-Marc BAREY
Boulangers bénévoles © Jean-Marc BAREY

La Journée du pain, vous connaissez ?

La Journée du Pain, est la seconde fête traditionnelle du village de Cordon. Elle se déroule généralement, le premier week-end de septembre.

Le début de la journée commence par l'enfournage de pains dans le four du centre du village (entre le restaurant "le Petit Chalet" et le commerce Sherpa). A 11h à la sortie du pain, le groupe folklorique du village "Lou Bennetons" et le groupe folklorique invité, rejoignent les boulangers bénévoles, et dansent quelques danses traditionnelles. La journée se poursuit derrière la salle des fête de l'Écho du Jaillet.

Les mordus du pain pourront acheter leur pain cuit traditionnellement dans des fours du village et fait par des boulangers bénévoles, directement sur place.

Pendant toute la journée, les visiteurs pourront se restaurer, avec des patisseries locales, des beignets de pommes de terre, de la charcuterieet se rafraichir à la buvette. Les visiteurs pourront également découvrir l'exposition de l'année de l'association du patrimoine de Cordon, et assister à l'exposition et la mise ren route d'anciens engins agricoles de collection. 

Portraits de deux bénévoles de la Journée du Pain: Ulysse et Hippolyte

Cliquez sur les images pour découvrir leurs interviews.

Ulysse et Hippolyte, bénévoles à la Fête du 15 août ©Cordon Tourisme
Ulysse et Hippolyte, bénévoles à la Fête du 15 août ©Cordon Tourisme
Ulysse et Hippolyte, bénévoles à la Fête du 15 août ©Cordon Tourisme
Ulysse et Hippolyte, bénévoles à la Fête du 15 août ©Cordon Tourisme

Des fours à pains encore actifs

Four à pain du centre du village © Léana CHATTELLARD
cliquez pour agrandir l'image Four à pain du centre du village © Léana CHATTELLARD

De nos jours, il n’est pas rare de voir s’échapper de la fumée de la gueule de l’un d’entre eux. La Journée du Pain de Cordon est une réplique authentique d’un rituel qui se perpétue pour notre plus grand plaisir.

Le pain : la forme générale du pain est une boule de 20 à 30 cm de diamètre pouvant peser 1,5 à 2 kg. Divers produits peuvent entrer dans la confection : farine, eau, levain, froment, seigle, avoine. Pendant la guerre alors que l’on manquait de farine, on la mélangeait avec des pommes de terre cuites à l’eau sans la peau. Il y a seulement quatre décennies, la plupart des Cordonnants réalisait leur pain tous les 15 jours ou 3 semaines.

Boulanger bénévole © Jean-Marc BAREY
Boulanger bénévole © Jean-Marc BAREY

En français local, on dit "Faire au four", l’opération qui consiste à cuire du pain (pétrissage, chauffage du four, cuisson…) On pétrissait entre 20 et 25 kg de farine. On faisait lever la pâte dans la chambre ou la cuisine, à la chaleur, on rangeait le pain au grenier (petite bâtisse à l‘écart du bâtiment principal, où étaient conservés certains aliments), sur un râtelier. Il se conservait alors 15 jours à 3 semaines. Faire le pain était une opération pénible, les gourmandises que l’on faisait cuire ensuite était en quelque sorte une juste récompense, tout comme le morceau de pain chaud trempé dans du vin sucré, en patois "Na Rusta".

Aujourd’hui, 25 foyers dans le village fabriquent encore leur pain ainsi, pour leur consommation personnelle.

 

Four à pain du centre du village © Léana CHATTELLARD
cliquez pour agrandir l'image Four à pain du centre du village © Léana CHATTELLARD

A l'origine, la voûte était en granit ou en lauzes (schiste). Il y avait dans la commune un maçon spécialisé dans la construction des fours. La sole présentait une pente de 5 cm/m. Pour construire la voûte, le maçon se tenait au centre de la sole et montait les pierres autour de lui. Il fallait 5 heures pour le chauffer et 5 heures ensuite pour cuire le pain. Alors dès que sont apparues sur le marché les briques réfractaires et que le rail a pu les transporter jusqu'à Sallanches, les fours ont été transformés.

Aujourd’hui il faut 1 heure à 1 H. 30 pour chauffer le four et 1 heure à 1 H. 30 pour cuire le pain selon la température extérieure, sans que cela change son goût. On reconnait la température du four à la couleur des pierres de la "gueule". Si l’on faisait cuire du pain dans un four dont on n’était pas propriétaire, on imprimait sa marque avec un tampon du buis gravé (Croix, Carré, Traits parallèles…)

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